[Classical] Les Soupers du Roy - Arion Orchestre Baroque, Mathieu Lussier (2023) [FLAC 24-bit / 96 kHz]

L’esprit français du « Grand Siècle des Lumières » rayonne sur ce nouvel album d’Arion Orchestre Baroque, sous la direction de Mathieu Lussier. Tirant son nom d’une œuvre composée par Michel-Richard Delalande, l’album Les soupers du roy propose des œuvres de compositeurs baroques français tels qu’André Cardinal Destouches, François Colin de Blamont, Jean-Philippe Rameau et François Francœur.

Toutes les partitions de ce programme musical proviennent du Centre de musique baroque de Versailles (CMBV) grâce à un partenariat artistique exceptionnelle qui lie Arion Orchestre Baroque et le CMBV. Sous l’égide de l’Hôtel des Menus-Plaisirs de Versailles, la collaboration entre Arion et le CMBV réunit toutes les compétences nécessaires à la redécouverte et à la promotion du patrimoine musical français des XVIIe et XVIIIe siècles.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les repas des rois de France étaient régulièrement accompagnés de musique, dont l’ampleur variait selon les circonstances. Joués par les Vingt-quatre Violons du Roi ou la Musique de la Chambre, ces divertissements musicaux étaient pour la plupart constitués de suites de danses tirées d’opéras, comme celles que nous vous présentons, de compositeurs qui tous ont occupé des charges officielles à la cour,sous Louis XIV ou Louis XV.

À juste titre, on a cherché à distinguer dans tous les arts le classicisme français du baroque européen. La distinction n’est pas que sémantique. Un souci de rigueur, le goût du raffinement dans une sorte de pureté :voilà en effet des traits qui caractérisent bien l’esprit français, du Grand Siècle au siècle des Lumières. L’extravagance outrageuse, la surcharge de courbes et d’ornements, tout ce qui fait ombrage au décorum… Tout cela disparaissait derrière ou était maquillé par la ligne et l’équilibre (fausse pudeur s’il en fut). Éclat s’opposait alors à brillance. On recherchait certes la grandeur et la splendeur, mais jamais le tapage et, si l’on ne dédaignait pas toujours la complexité, on évitait la complication.